Le 2 août 1965, après une varappe d'une dizaine de mètres dans la paroi gauche (Ouest), l'équipe (Trébuchon, Lamoureux et Rieu) se trouva sur une grande langue de calcite débordant d'un puits rond de 15 mètres de diamètre et de 30 de profondeur, qui coupe toute la largeur du passage. En face, c'était tout noir, et les cailloux qui passèrent au-delà d'une arête rocheuse chutaient dans un autre puits profond.
Le 18 juin 1966, Claude Lamoureux et le Spéléo-Club de Cannes (Gisèle Andoli, Georges Péllissier, Michel Laurent, Paul Piasco, Géranrd Mouneyres et Jean-Louis Barbara) arrivent à établir un passage au-dessus du "Puits de la Tyrolienne" par une tyrolienne fixée, à l'aide de 900 m de corde, 6 grappins,des contrepoids et Gisèle, l'équipière qui ne pésait que 38 kilos...
Passage de Gisèle Andoli en première, 1966 (photo: Claude Lamoureux (c) archives Orgnac L'aven)
-- photo publiée avec l'aimable autorisation de la famille Claude Lamoureux --
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Huit heures plus tard, Gisèle et Claude descendent 25 m dans le magnifique 2me puits. A une dizaine de mètres du sol, ils prennent pied sur un vire et ils font une courte pointe d'une centaine de mètres pour constater que la grande galerie d'Orgnac III se poursuit à nouveau dans les mêmes proportions de grandeur.
Le 27 septembre 1966, Claude Lamoureux avance dans le réseau 3bis:
"On prend pied sur une corniche et, par une varappe sur l'argile, on arrive dans une galerie de 20 mètres x 15 m environ. A 50 mètres, un chaos. Grand carrefour: une galerie vers le Sud, semblable à la galerie des Cristaux face au Pain de Sucre. Vers l'Ouest, puis le Nord, belle galerie. Au départ 30 mètres x 30, qui se divise en plusieurs branches..."
En décembre 1967, ce fut l'expé de topographie définitive, avec Monique et Claude Lamoureux, Alain Stössel et André Wilzius, du réseau de la Tyrolienne.